Dans la lignée des thérapies douces et naturelles que j’ai pu tester avant de me former en Naturopathie, j’ai pu tester, entres autres, la DMOKA.
Je replace les choses dans leur contexte afin d’expliquer le pourquoi du comment. J’ai connu un grave accident il y a 7 ans qui m’a laissée quelques séquelles physiques. J’ai vite compris la relation intime que le corps, l’âme et l’esprit entretenaient.
Et d’un côté, si le corps connait une pathologie, une maladie même mineure ou un accident, il s’agit en fait d’un message rendu par notre âme qui n’est pas tout à fait satisfaite et elle choisit de l’exprimer par ce message physique.. Tout signe visible se produisant dans le corps est donc un message de notre âme qui nous indique ne pas être totalement satisfaite.
3 ans après mon accident, j’avais régulièrement des flashs, des visions de ma chute, en provoquant chez moi un grand effroi, avec des palpitations, sueurs, vertiges, maux de ventre et tremblements. Cela pouvait survenir en moi à tout moment, sans raison consciemment apparente, si ce n’est un stress provoqué par tel ou tel événement extérieur.
Déjà sensibilisée aux médecines douces et à tout type de thérapie naturelle, au fil de mes pérégrinations et recherches, je suis un jour tombée dans le cadre d’une conférence sur le thème de l’amour, sur une praticienne thérapeute en DMOKA.
Après avoir brièvement expliqué en quoi cette méthode consiste, et évoqué ses bienfaits rapides et prometteurs, je me suis laissée tenter par expérimenter la chose, d’autant plus que cette thérapeute exerce dans la même ville où j’habite, soit à 5 minutes de chez moi ! Quel incroyable signe du destin, n’est-ce pas ?
Me voici donc partie et engagée dans un protocole de séances pour « reformater mon cerveau ».
La DMOKA: de quoi s’agit-il?
Reformater le cerveau, oui je sais : ce terme fait peur. Cependant, cela n’a strictement rien à voir avec un formatage négatif proche de l’endoctrinement que faisait subir Hitler à son pays à partir de 1936.
Commençons d’abord par déchiffrer le sigle DMOKA : il s’agit d’une « Déprogrammation par des Mouvements Oculaires, Kinesthésiques et Auditifs ». Si vous avez déjà entendu parler de l’EMDR introduite en France par le Professeur David Servan Schreiber (ohlala oui je sais : qu’est-ce que c’est encore que cet acronyme-là ??), la DMOKA est une méthode « améliorée », une version plus pugnace et aboutie de l’EMDR.
Pour info, l’EMDR qui signifie « Eye Movement Desensitization Reprocessing » (ou Processus de désensibilisation par le mouvement des yeux), permet de corriger dans le cerveau des patients qui ont vécu un terrible choc, les mémoires émotionnelles qui sont liées au souvenir du choc. Par exemple, certaines victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris ont pu bénéficier de séances d’EMDR afin de réinitialiser leur cerveau suite au drame qu’ils ont vécu et ainsi réapprendre à vivre en « faisant avec ».
Mais revenons à nos moutons. La DMOKA est développée par Pascale Chavance (orthoptiste) et Gilles Placet (psychothérapeute). Simple à mettre en œuvre, elle permet un traitement efficace, lorsque la prise de conscience et l’expression des traumatismes n’ont pas suffi à débloquer un état de souffrance.
La DMOKA, version plus aboutie de l’EMDR, me promettait de me débarrasser de mes flashs que je ne contrôlais plus, certes pas graves en soi, mais hautement désagréables de devoir me replonger sans arrêt dans une situation douloureuse, en 4 ou 5 séances : autant dire avec une rapidité défiant toute autre psychothérapie proposée sur le marché des troubles psychiques.
Car oui, il s’agissait de troubles mineurs ; cependant, je me voyais déjà entrer dans un service de psychiatrie lourde, internée dans un hôpital glauque et malsain avec des malades qui crient, harnachés qu’ils étaient aux barreaux de leur lit car la camisole de force est désormais interdite ! Oh le décor ! Non merci, pas pour moi !
Je tentais donc l’expérience, remplie d’espoir et de grandes espérances d’être libérée de mes visions passées et incohérentes.
La DMOKA: comment ça marche?
Alors, vous l’aurez compris : il y a bien une histoire de mouvements d’yeux là-dedans. En plus des mouvements oculaires, nos cellules qui portent en elles la mémoire du choc qui a provoqué tous ces troubles, sont stimulées également au niveau kinesthésique, par un « tapping » léger, ainsi qu’au niveau auditif par la répétition d’une phrase qui deviendra notre mantra pour les 3 prochaines semaines à venir, jusqu’à la séance suivante. Oui, il s’agit d’espacer les séances de 21 jours car les études scientifiques ont démontré que c’est le temps nécessaire aux cellules d’intégrer les informations envoyées et de se réinitialiser et donc, de se mettre à fonctionner différemment.
Lors d’une séance, par exemple, vous êtes assis face au thérapeute qui, suite à un dialogue préalable sur nos émotions vis-à-vis des troubles qui nous assaillent, nous fait une proposition pour nous remémorer des souvenirs enfouis. Il est alors question pour le patient de vivre physiquement ces diverses émotions qui sont rappelées là, le jour de la séance. Dès que l’on ressent cette émotion au point de vue physique, (cela peut être un frisson, une boule dans le ventre ou la gorge, des tremblements, de la sueur, des pleurs etc.), le thérapeute enclenche une série de tapping (des tapotements légers alternés sur les 2 cuisses ou les mains), jusqu’à ce que cette « matérialisation » physique(ou le symptôme physique) de l’émotion disparaisse. Il s’ensuit un exercice à réaliser et guidé par le thérapeute avec nos yeux, comme pour « détendre » le nerf oculaire, afin d’avoir accès à sa mémoire limbique, siège des émotions et l’informer que cette fois-ci, il n’y a aucune raison de ressentir du stress puisque l’environnement, le thérapeute et la situation sont « safe » et sûrs.
Le thérapeute répète ce même processus pour débloquer petit à petit le patient de ses peurs et autres émotions négatives qui l’empêchent d’avancer. En fin de séance, il est convenu entre le soignant et le consultant d’une phrase qui fait office de résumé de la séance, sous la forme d’un « mantra » positif et « reprogrammant ». Le consultant devra alors la répéter plusieurs fois par jour en procédant à un tapping sur lui-même pendant 21 jours, lui permettant de stimuler ce ressenti à présent agréable puisque toutes les émotions négatives ont été dispersées lors de la séance.
La DMOKA: ce que j’ai ressenti
J’ai ressenti un grand bien-être général à chaque fois que je sortais des séances !
A posteriori, je peux même dire que les séances de DMOKA agissent encore sur moi car je réalise que j’ai évolué positivement et au fur et à mesure, je me suis débarrassée de comportements peu serviables pour moi, tout en étant remplacées progressivement par d’autres attitudes, une autre façon de percevoir les événements et la vie.
Je dirais en outre que j’ai passé seulement 6 mois à me réparer et à « reprogrammer » mon cerveau et cela a bousculé toute mon existence ensuite. Quelle efficacité ! Comparé aux autres propositions de thérapies plus ou moins longues et concluantes vers lesquelles je pouvais me tourner !
Je recommande donc vivement cette thérapie brève mais ô combien efficace afin de se débarrasser d’émotions inconscientes et non désirées.
Inutile de vous dire que je n’ai plus de flash ni visions dérangeantes, à moins que je ne me remémore les scènes de façon consciente. La DMOKA n’écrase pas la mémoire donc. C’est le ressenti et les émotions qui sont associés à tel ou tel événement qui sont juste modifiés et je dirais même « bonifiés » !
Vous restez donc ce que vous êtes et devenez maîtres de vos émotions et ressentis dans la vie de tous les jours !