La chirurgie bariatrique, plus connue sous le nom de « sleeve gastrectomie », ou « by pass », est l’ultime recours auquel font appel les personnes atteintes d’obésité ou de surpoids, pouvant nuire à leur santé. Si, à la télé, des personnalités telles que Laurent Ournac, affichent une ligne et un sourire ravageur, sans failles, qu’en est-il réellement des conséquences de ces chirurgies lourdes et « mutilantes » pour les personnes qui passent sur le billard ?
Après un traitement chirurgical de l’obésité sévère, 30 à 50% des patients sont perdus de vue. Une situation d’autant plus préoccupante que le risque de reprise de poids, de carences nutritionnelles et de complications, potentiellement graves, est très élevé, a rappelé le Pr Olivier Ziegler (service de diabétologie, CHU de Nancy), au cours d’une table ronde, organisée aux Entretiens de Bichat, en2014.
Un suivi à vie est indispensable pour ces patients. « Il convient donc de construire un parcours de soins adapté, s’appuyant sur une coordination entre médecine de ville et centres médico-chirurgicaux, notamment pour améliorer l’éducation thérapeutique des patients », souligne le diabétologue.
La chirurgie bariatrique connait un essor important. En France, plus de 40 000 patients sont désormais opérés chaque année. Et si l’on a, à présent abandonné la pratique de l’anneau gastrique ou du by pass, la sleeve gastrectomie reste encore monnaie courante. Ce traitement est indiqué en deuxième intention, chez des patients avec un IMC supérieur ou égal à 40 kg/m2 ou à 35 kg/m2, lorsqu’au moins une comorbidité est présente.
Des complications précoces suite à la chirurgie
Parmi les techniques chirurgicales employées, trois restent majoritaires: l’anneau gastrique ajustable, progressivement abandonné par manque d’efficacité, la gastrectomie longitudinale, désormais la plus utilisée en France, et le court-circuit gastrique (By-pass). Cette dernière consiste à réduire la capacité de l’estomac et à le relier au jéjunum pour limiter l’absorption intestinale.
Longtemps plébiscité, l’anneau reste associé à un échec dans un cas sur deux. « Au bout de deux ans, la perte d’excès de poids est seulement de 40%, alors qu’elle est respectivement de 67% et 75% pour la gastrectomie et le By-pass », a indiqué au cours de la table ronde, le Dr Karim Slim(service de chirurgie viscérale, CHRU Clermont-Ferrand) .
Les complications peuvent survenir dès la première semaine qui suit l’opération. Dans le cas d’une gastrectomie, « une fistule gastrique apparait chez 2% des patients au niveau de la ligne de suture ». Chez les patients ayant bénéficié auparavant d’un anneau gastrique, « le risque est multiplié par sept ».
Autre complication précoce: le reflux gastro-oesophagien, qui touche un patient sur quatre. Un traitement par inhibiteurs de pompe à proton (IPP) est à instaurer, « quitte à doubler la dose », selon le Dr Slim. S’il ne fonctionne pas, « on peut envisager de transformer la gastrectomie en By-pass ».
Le court-circuit gastrique reste toutefois associé à des complications plus fréquentes, par rapport à la gastrectomie longitudinale. En plus de la fistule, peuvent survenir une sténose anastomotique ou une hernie interne aiguë ou chronique.
Ce qui est également notable dès la première phase : risques de lithiase biliaire, d’hypoglycémies et de déshydratation.
Après une chirurgie, l’évolution de la courbe pondérale se répartit sur trois phases, a expliqué le Pr Ziegler. Associée à une perte importante et facile de poids, la première phase dure deux ans en moyenne. Elle est à l’origine d’une amélioration majeure des comorbidités, de l’humeur et de la qualité de vie.
« La surveillance porte principalement sur l’état nutritionnel du patient, le risque de carences étant élevé, surtout après un By-pass ». Pour limiter les complications sur le long terme, il faut alors prévoir une supplémentation à vie, notamment en fer, en folates (vitamine B9), en calcium et en vitamine B12, dont la carence est caractéristique du court-circuit gastrique.
Il faut également prévenir la survenue d’une lithiase biliaire, très fréquente. « En l’absence de cholécystectomie, il est recommandé de prescrire de l’acide ursodésoxycholique (Delursan®, Aptalis), à raison de 500 mg/jour pendant la phase de perte de poids rapide. »
Les traitements sont également à adapter, notamment en ce qui concerne la prise en charge du diabète. « Il existe un risque d’hypoglycémie, si le traitement par sulfamides hypoglycémiantes ou par insuline n’est pas reconsidéré ».
En outre, en raison de la déshydratation, qui accompagne la perte de poids, il est aussi conseillé de stopper les diurétiques, ce qui limite le risque d’hypotension.
Aussi, le patient devra être sensibilisé sur ces complications pour l’aider à être attentif au moindre signe d’alerte. « Des vomissements répétés, des vertiges, un trouble de l’équilibre, doivent ainsi l’amener à consulter », souligne le Dr Ziegler.
Remarquons que l’hypno-nutrition, conjointe à la pose d’un anneau gastrique virtuel placé sous hypnose, donc sans pratique invasive quelle qu’elle soit, recommande de faire un bilan nutritionnel avec le praticien hypno-nutritionniste. Celui-ci explique alors au patient comment manger équilibré tout au long de la journée, ceci sans se priver de quoi que ce soit et en optimisant son capital santé.
Deuxième phase : reprise de poids
Pendant la deuxième phase, qui va de la deuxième à la sixième ou huitième année, les patients opérés reprennent en moyenne 30% du poids perdu, selon l’étude Swedish Obese Subjects (SOS), qui a porté sur plus de 4000 patients.
Dans une autre étude menée sur quatre ans, 87% des patients ayant bénéficié d’un By-pass ont rapporté une reprise de poids de 10 kg en moyenne.
« Par lassitude, les recommandations sont moins respectées. Auparavant bien contrôlés, les troubles du comportement alimentaire peuvent alors réapparaitre », parfois sous la forme de grignotage compulsif.
Avec la transformation corporelle, due à la perte rapide de poids, survient également un inconfort physique et psychologique, contribuant à la perte de qualité de vie. « D’où la nécessité de proposer assez rapidement une chirurgie plastique », selon le Pr Ziegler.
C’est pendant cette deuxième phase qu’une grande majorité de patients sont perdus de vue. « Confrontés à une dégradation de la qualité de vie et à une reprise de poids, vécue comme un échec, les patients n’osent plus consulter », explique le spécialiste.
Ici, l’hypno-nutrition intervient à 2 niveaux :
Par la régulation et le rééquilibrage des neuromédiateurs (messagers chimiques participant au bon fonctionnement de l’activité cérébrale), avec la nutrithérapie (complémentation en nutriments essentiels à chacun), le patient se sent « revivre » et déchargé de toute angoisse ou forme de dépression qui le menaient auparavant à se réfugier dans la nourriture.
Par les séances d’hypnose, sous forme de thérapie brève, le patient abandonne ses habitudes et son comportement alimentaire néfaste le menant à reprendre du poids insidieusement. Comme toute thérapie brève, l’hypnose se concentre non plus sur les problèmes, mais sur les solutions qui peu à peu sont dévoilées et mises en œuvre pour libérer le patient de ses troubles du comportement alimentaire.
Troisième phase : surveillance des comorbidités conseillée
La troisième phase commence après huit ans et « dure toute la vie ». Elle est associée à un risque de complications graves, avec une perte de masse osseuse, une anémie par carence multiples, lorsque la supplémentation est délaissée, ou de neuropathies tardives, rares, mais irréversibles.
La surveillance des comorbidités est conseillée, en raison du « risque d’échappement glycémique, après rémission d’un diabète, et de la possible réapparition d’un syndrome d’apnées du sommeil ».
Avec le temps, les patients peuvent développer des troubles psychologiques, accentués par le sentiment d’échec. Selon l’étude SOS, « la dépression réapparait chez ceux qui ont perdu moins de 25% de leur masse corporelle, soit la majorité des patients », a indiqué le Pr Ziegler.
Quant au risque de suicide, il est élevé. « C’est un vrai problème, qui doit amener à mettre en place un suivi psychothérapeutique poussé, qui n’existe pas encore pour le moment », regrette le médecin.
Quant au risque de suicide, il est élevé. « C’est un vrai problème, qui doit amener à mettre en place un suivi psychothérapeutique poussé, qui n’existe pas encore pour le moment », regrette le médecin.
Dans cette perspective, l’hypno-nutritionniste accompagne son patient jusqu’à ce qu’il ait atteint son objectif de perte de poids. Il peut également, si ce dernier le souhaite, continuer de le suivre afin de l’aider avec la nutrithérapie afin de soutenir son moral, son envie de vivre et l’aider dans son objectif de liberté. En outre, l’hypnose met en lumière des solutions et des ressources cachées chez le patient, lui offrant joie de vivre et envie de se battre !
Alors, choisir entre être mutilé, connaître une aggravation majorée de ses ennuis de santé, continuer de vivre avec des troubles du comportement alimentaire, ou bien, vivre un grand moment d’épanouissement lors des séances d’hypnose, retrouver un comportement alimentaire sain, et retrouver une liberté autant psychologique que physique, tout ça afin d’atteindre son objectif de corps heureux et sain : le choix est clair… Et facile ! Tout est à portée de nos mains et l’hypno-nutrition existe pour connaître enfin cette libération !